Dans mes conférences, comme je l’ai fait récemment chez Samsung, je fais attention de bien approcher le sujet de l’IA de manière pragmatique pour que le public ait des clés sur comment s’adapter, être hybride et utiliser l’IA comme un vecteur de possibilités.
Et évidemment, les questions que l’on me pose derrière sont celles que je me pose
également : « tout ça c’est sympa mais dans le futur, comment ça va se passer ? »
| PERSPECTIVE | Alors, c’est quoi le futur de l’IA ?
Les questions sur le futur de l’IA et du travail sont des questions compliquées pour plusieurs
raisons. Voilà mon analyse :
1) Des outils incroyables et des systèmes d’intelligences puissants, comme dans la
science-fiction existent déjà. Ils ne sont peut-être pas fiables à 100%, ni implantés partout,
mais ils sont là : les LLMs, les agents autonomes, les robots, les logiciels spécialisés. Donc la
question est plutôt « quand et comment vont-ils être utilisés, dans quel but et comment vont-
ils évoluer ? ».
Et personne n’a de réponse à ça. Des surprises tombent tous les jours avec l’IA.
Ce qui m’amène à mon deuxième point :
2) On vit une période de compression temporelle : la technologie évolue très vite (bien
plus vite que dans le passé et que ce que décrit la loi de Moore), ce qui rend un futur proche
très flou. Et c’est quoi d’ailleurs un futur proche ?
3) On ne peut pas dire avec certitude le nombre d’années que l’on a avant de voir
d’autres transformations généralisées. 3 à 5 ans ? 10 années paraissent déjà être un futur
très lointain au vue de l’accélération du développement de l’IA.
4) On a construit une façon de travailler au fur et à mesure des milliers d’années,
imbriqué dans un capitalisme évolué. Ce système, notre relation au travail n’évolue pas aussi
rapidement que la technologie. Mais il risque de flancher si des systèmes d’intelligence font
tout à notre place (spoiler : dans pas si longtemps que ça). Y aura-t-il un point de rupture ou
une transformation progressive? C’est difficile à dire.
Tout ça est bien compliqué parce qu’il est difficile de réguler ce qu’on ne connaît pas.
C’est complexe parce qu’il y a des conflits d’intérêts ; l’IA apporte productivité, possibilités
et un bon paquet à ceux qui vont réussir à créer cela. Et notre sécurité ? Nos emplois ? On
laisse d’abord le marché se développer et on verra plus tard.
J’aimerai dire que ce n’est pas une bonne idée, mais ce n’est peut-être pas une mauvaise
chose. Et de manière réaliste, on ne pourra pas arrêter les GAFA, les OpenAI et Nvidia avec
un coup de sifflet.
| L’ASTUCE 💡 | QUE SUIS-JE CENSÉ FAIRE DE CELA ?
Comme le disent les philosophes Stoïques: concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler, votre
attitude dans le présent.
Et j’ajouterai même: cultivez un avis nuancé et informé sur la question.
Voilà pourquoi : parce que les choses vont plus vite qu’avant en terme de cycles
technologiques et il faut pouvoir s’adapter plus rapidement aux changements pour ne
pas être pris de court.
On ne sait pas ce qu’il se passera dans quelques années, tout ce que vous pouvez faire est
d’utiliser l’IA pour mieux la comprendre et ne pas subir cette transformation. Et cultiver sa
créativité et sa capacité d’adaptation vous permettra de toujours trouver des solutions.
Et plus vous allez le faire, plus vous vous rendrez compte que l’IA permet des choses
incroyables et des choses horribles. On a le droit de cultiver une sorte d’ambivalence sur
le sujet : d’utiliser des outils qui nous servent à être plus créatifs et à soutenir des projets IA
qui servent l’humanité et d’un autre côté réclamer une prise de recul, un engagement
politique ou même s’opposer à des pratiques qui peuvent être dangereuses sur l’IA !
| ET AUSSI… | Venez sur instagram !
J’ai peaufiné mon contenu, pour y poster des vidéos vraiment pratico-pratiques et instructives sur l’IA. Elles sont courtes et sympathiques, alors venez y faire un tour !